لقاءات البابا
زيارة من السما لقلوب العالم.
يوم إجا البابا على لبنان، كان حضورُه هادي، رايق، بسيط… حضور بيطمن وبيعطي سلام، ونسمة بتمرق على بلد تعبان.
 
أوّل محطّة كانت مار شربل.
طلع ليلتقي بالقدّيس يلي صارت ريحة قداستو حديث كلّ العالم. واللافت إنّو الحمامة نزلت عالسيارة، وتلازمت معو كل الطريق… كأنّها علامة إنّو السما ماشية حدّو، وإنّو الزيارة مش بس زيارة رسميّة، بل زيارة بركة.
 
وبعدها لاقى الشبيبة.
مش مجرّد لقاء… عرس روحي.
قدّيش كان قريب منهن، يضحك، يسمع، يردّ… بتحسّ إنّو كل شاب وصبيّة حسّوا إنّو البابا إجى إلُن هِن بالذات. ما كان في بروتوكول ولا مسافة. كان حاضر بيناتن بقلب مفتوح عالكل.
 
وبعدين راح ع دير الصليب.
محلّ الناس المنسيّة… المرضى، المتروكين، يلي ما عندن حدا. فات على كل أوضة بكل محبّة وبدون استعجال. سلّم على كل شخص، ناداه باسمو، وركّز بعيونو كأنّو ما في غيرو.
مشهد بيذكّرك مباشرة بيسوع: “كنت مريضًا فزرتموني.”
 
والمحطّة الأصعب كانت المرفأ.
نزل على المكان يلي بعدو مجروح، مليان ذكريات موجوعة.
التقى بأهالي الضحايا… وبالولد يلي مات أهلو بالانفجار.
ركع قدّامه.
ركع… تا يحطّ قدّام الوجع احترام، وتتحوّل الدموع لصلاة.
 
وقبل القدّاس بشوي… صارت العلامة.
السما فتحت لون… وطلِع قوس قزح فوق راس العالم.
كأنّها يد خفية عم ترسم خط سلام بين الأرض والسما.
متل جواب إلهي عالوجع، و هديّة، كأنّو الله عم يجدّد وعدو إنو
السلام رح يرجع… والظلمة ما بتربح.
 
وأخيرًا القدّاس.
وعظة كلّها نور… كلّها تذكير إنّو السلام ما بيبلّش بالحدود ولا بالسياسة ولا بالسلاح.
السلام بيبلّش بالقلب.
بكيف منغفر.
بكيف منحبّ.
بكيف منعيش مع بعض، حتى لو مختلفين، حتى لو موجوعين.
 
وهون كان التأثّر الأكبر…
لأنّو هالزيارة كشفت شي جوّات كلّ واحد منّا:
قلب الإنسان مش ناطر شي قدّ ما ناطر يعرف إنّو محبوب… وإنّو معروف باسمو… وإنّو وجودو مش مهمل، والسما بعدها شايفتو وعم تناديه بمحبة.
وكأنّو البابا، من خلال بسمة، أو نظرة، أو لمسة إيد، كان عم يقول لكل شخص:
“إنت مش وحدك… أنا جايي لعندك شخصيًّا.
Une visite du ciel aux cœurs du monde.
Le jour où le Pape est venu au Liban, sa présence était calme, élégante, simple… Une présence qui rassure et donne la paix, et une brise qui souffle sur un pays fatigué.
 
Le premier arrêt était Mar Charbel.
Il est allé rencontrer le saint dont la sainteté est devenue le sujet de conversation de tous. Il est remarquable que la colombe soit descendue sur la voiture, et l’a accompagné tout le long du chemin… Comme si c’était un signe que le ciel l’accompagnait, et que la visite n’était pas seulement une visite officielle, mais une visite de bénédiction.
 
Puis il a rencontré les jeunes.
Ce n’était pas seulement une rencontre… C’était une fête spirituelle.
Il était proche d’eux, il riait, il écoutait, il répondait… On avait l’impression que chaque jeune homme et chaque jeune fille avait le sentiment que le Pape était venu spécialement pour eux. Il n’y avait pas de protocole ni de distance. Il était présent parmi eux avec un cœur ouvert à tous.
 
Puis il est allé au monastère de la Croix.
Le lieu des personnes oubliées… les malades, les abandonnés, ceux qui n’ont personne. Il a visité chaque chambre avec amour et sans hâte. Il a salué tout le monde, l’a appelé par son nom, et s’est concentré avec ses yeux comme s’il n’y avait personne d’autre.
Une scène qui rappelle directement Jésus : « J’étais malade et vous m’avez rendu visite. »
 
L’étape la plus difficile était le port.
Il est descendu à l’endroit où il y avait un ennemi blessé, plein de souvenirs douloureux.
Il a rencontré les familles des victimes… et le garçon dont les parents sont morts dans l’explosion.
Il s’est agenouillé devant lui.
Il s’est agenouillé… pour montrer du respect face à la douleur, et les larmes se sont transformées en prière.
 
Et juste avant la messe… le signe est apparu.
Le ciel a ouvert une couleur… et un arc-en-ciel est apparu au-dessus de la tête du monde.
Comme si une main invisible traçait une ligne de paix entre la terre et le ciel.
Comme une réponse divine à la douleur, et un cadeau, comme si Dieu renouvelait sa promesse
La paix reviendra… et les ténèbres ne gagneront pas.
 
Et enfin la messe.
Un sermon qui est tout lumière… Un rappel que la paix ne commence pas par les frontières, la politique ou les armes.
La paix commence dans le cœur.
Comment pardonner.
Comment aimer.
Comment vivre ensemble, même si nous sommes différents, même si nous souffrons.
 
Et là, l’impact a été le plus grand…
Parce que cette visite a révélé quelque chose en chacun de nous :
Le cœur humain n’attend rien d’autre que de savoir qu’il est aimé… qu’il est connu par son nom… que son existence n’est pas négligée, et que le ciel le voit et l’appelle avec amour.
C’est comme si le Pape, à travers un sourire, un regard ou un toucher de main, disait à chacun :
« Tu n’es pas seul… Je viens à toi personnellement. »